Le bonheur dans la perle des Antilles et le bonheur en situation difficile
- Ralph Neptune
- 17 mai
- 6 min de lecture
J’ai écrit un texte sur le niveau de bonheur au Québec. Dans ce texte j’explique que même si le bonheur est une quête universelle, mesurer le niveau de bonheur d’une nation ou d’une collectivité est une activité hasardeuse. Cependant un des outils les plus fiables pour le faire est le world hapiness report. Cette dernière combine des données économiques, sociales et aussi la perception individuelle pour dresser un portrait à chaque année du bien-être planétaire. La lecture du world hapiness report renseigne sur la position de différent pays dans la hiérarchie du bonheur et permet aussi d’identifier les éléments contribuant ou nuisant à ce niveau de bonheur.
C’est à travers cet outil que nous allons faire l’analyse du niveau de bonheur en Haïti. Pourquoi Haïti me diriez-vous ? Ce pays est ma terre natale. Cela fait maintenant plusieurs années que je vis au Canada plus précisément au Québec et je suis Canadien pas seulement sur papiers, mais aussi de cœur. Cependant il est difficile pour moi d’oublier ou encore de renier mes origines. J’aimerais donc faire une courte analyse sur l’état du bonheur en Haïti comme je l’ai fait pour le Québec.

Sommaire du texte
Présentation de l'état actuel du bonheur en Haïti
C’est le 20 mars dernier comme chaque année que le monde célébrait la journée internationale du bonheur. Dans un rapport parrainé par l’ONU le world Hapiness report a publié son topo des 143 pays les plus heureux de la planète et malheureusement Haïti n’en faisait pas partie. La Finlande est le pays le plus heureux du monde encore une fois. En deuxième on trouve le Danemark, puis l’Islande, et ensuite la suède. La canada arrive au 15e positions et la France 27e. Haïti accablé par la violence armé le haut taux de criminalité et des services publics défaillants pour le dire encore une fois ne fait pas apparition dans la liste. Le pays qui ferme le classement à la 143e place est plutôt l’Afghanistan.
Au-delà même de ce rapport officiel, il suffit de parler avec les Haïtiens eux-mêmes que ça soit à l’étranger ou dans leur pays natal pour avoir un pouls de la situation désastreuse dans laquelle se trouve leur pays. La violence est ébarbée par l’instabilité politique, la surpopulation dans les milieux urbains favorise la ghettoïsation et la surexploitation/mauvaise exploitation des terres fertiles rends l’agriculture difficile, ce qui augmente la famine.
L’espoir d’un lendemain meilleur
L’espoir d’un lendemain meilleur est ancré dans l’histoire d’Haïti, dans la mesure que ce petit pays des Antilles a sue de démarquer durant son histoire. Haïti fut la première nation libre du colonialisme. Elle fut aussi jadis une économie florissante, On la surnommait la perle des Antilles. D’ailleurs pendant longtemps, le pays fut nommé la perle des Antilles. Tout comme le pays a dégringolé économiquement le niveau de bonheur a aussi régressé. Dans les années 1970-1980, bien que le world hapinnes report ne faisait pas encore de report, la satisfaction des habitants fut plus élevée parce que la situation économique était considérablement meilleure et le pays plus stable. Un exemple de la dégringolade d’Haïti : en 2013, Haïti se trouvait à la 126e place dans le classement mondial du bonheur. Cependant, en 2021, la situation s'était aggravée, avec Haïti tombant à la 143e place. En 2024, bien que l'Afghanistan ait remplacé Haïti en tant que dernier de la liste, Haïti n’apparaît plus parmi les 143 pays les plus heureux et a encore dégringolé.
Cette fluctuation dans les classements montre que le bonheur n'est pas statique, mais peut changer au fil du temps. Si Haïti avait pu retrouver le niveau de bonheur des années 1970-1980, il serait sans doute bien plus haut dans le classement actuel.
Les mauvaises décisions des dirigeants et une persécution internationale persistante ont grandement affecté la "Perle des Antilles". Cependant, cette histoire n'est pas figée, et l'espoir reste vivace. Le potentiel pour un avenir meilleur existe, ancré dans les efforts des Haïtiens pour surmonter les défis et reconstruire leur pays.
Des initiatives locales et internationales ont déjà montré des signes de progrès dans le passé. Par exemple, des programmes d'éducation et de développement économique visent à améliorer la qualité de vie des Haïtiens. La résilience et la créativité de la population sont également des forces motrices qui peuvent conduire à un avenir plus prospère.
Ce que les statistiques ne montrent pas
Le paradoxe des pays riches
L'acceptation de sa situation
La spiritualité
Le paradoxe des pays riches
Il y’a un paradoxe déconcertant quand on étudie le bonheur des nations. Elle est la suivante : Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) c’est dans les pays riches que nous trouvons le taux de suicide le plus élevé. Par exemple, le taux mondial de suicide se situe à 11,4 suicides pour 100 000 personnes. Le taux de suicide est de 12,7 dans les pays riches. Elle est de 11.2 dans les pays pauvres. C’est en Asie du Sud-est qu’elle est la plus élevée avec un taux de 17,7.
Ce paradoxe est en grande partie causé par le jeu des comparaisons et la pression sociale vers la performance sociaux-économique. Dans ces pays riches, ceux délaissés par la société, ceux qui ne réussissent pas à performer autant que leur entourage ressentent une très grande aliénation.
Ces données sont déjà soulignées et étudiées dans l’étude de 2011 “Dark Contrasts: The Paradox of High Rates of Suicide in Happy Places” (“Sombres Contrastes: le paradoxe des taux de suicide les plus élevés dans les endroits heureux ”), élaborée par une équipe de chercheurs britanniques et américains.
L’acceptation de sa situation
Dans les pays pauvres et surtout les pays très pauvres, c’est plutôt le contraire qui est observé. En ce sens que les gens partagent leur misère, la communauté est tissée serré et à travers leur lien social sert de baume pour apaiser le fardeau des souffrances collectives comme la criminalité et le haut taux de chômage. Dans ces endroits du monde, on peut dire que quand on se compare on se console, quoique nous souffrions, nos voisins souffrent tout autant.
Les personnes vivant dans des pays pauvres, comme Haïti, bénéficient souvent d'un support social solide au sein de leur famille et de leur communauté. Ce réseau de soutien joue un rôle crucial dans le maintien du bien-être. Les liens familiaux et communautaires sont tissés serrés, offrant un soutien émotionnel et matériel en temps de besoin.
Spiritualité
De plus, la spiritualité est une composante importante de la vie en Haïti. Beaucoup de gens développent une foi profonde qui leur donne espoir et force face à l'adversité. La religion et les pratiques spirituelles offrent un refuge et un sentiment de paix, contribuant ainsi au bien-être général.
Ce que nous pouvons apprendre de ses situations difficiles
La première leçon que nous pouvons tirer des difficultés d'Haïti concerne les effets de la prédation sur une population. Il est essentiel de reconnaître et de dénoncer l'avidité monstrueuse des dirigeants nationaux et des pays étrangers qui ont contribué à la situation actuelle d'Haïti. Cette prédation a engendré une instabilité chronique et une pauvreté généralisée, exacerbant les souffrances des Haïtiens. En étant conscients de ces dynamiques, nous pouvons mieux comprendre les enjeux de gouvernance et l'importance de lutter contre la corruption et l'exploitation à tous les niveaux.
La deuxième leçon est d'apprendre à apprécier, en tant que citoyens de pays riches, le confort dont nous bénéficions. Une pratique qui peut nous aider à développer cette appréciation est la visualisation négative, issue de la philosophie stoïcienne. Cette pratique consiste à imaginer la perte de certaines choses qui nous sont chères, comme notre confort matériel ou notre sécurité d'emploi. En se projetant dans une vie avec moins, nous réalisons la valeur de ce que nous possédons.
Il est crucial de noter que l'objectif de la visualisation négative n'est pas de se complaire dans des pensées négatives, mais plutôt de raviver la joie et la gratitude pour ce que nous avons. Par exemple, il y a des gens qui rêvent d'avoir votre voiture, votre maison ou appartement, vos études, ou votre vie de famille et sociale. Pour certains, être en mesure de travailler pour seulement quelques dollars par jour est déjà une grande chance.
Pour plus de détails sur cette pratique, vous pouvez consulter cet article :
Conclusion
En somme, l'analyse du bonheur en Haïti met en lumière les défis profonds auxquels le pays est confronté, tout en soulignant les leçons précieuses que nous pouvons en tirer. La résilience des Haïtiens et leur capacité à trouver l'espoir dans l'adversité sont des exemples inspirants pour tous. En reconnaissant les effets néfastes de la prédation et en cultivant la gratitude pour ce que nous possédons, nous pouvons tous apprendre à mieux apprécier notre propre bonheur. L'avenir d'Haïti, bien que semé d'embûches, reste porteur d'espoir grâce à la détermination de sa population et aux efforts continus pour construire un pays plus prospère.
=======================================================================
Bibliographie
Référence 1 - Article de journal
Référence 2 - Site de référence
Réference 3 - Article académique
Réference 4 - Article de journal
Référence 5 - article de journal
Référence 6 - World happiness report
Réference 7 - Article de journal
Réference 8 - Article de journal
Réference 9 - Article de journal
Réference 10 - Article de journal
Comments